Dialogue de sourds et radicalisation de part et d’autre entre Varsovie etBruxelles, sur la question de la hiérarchie des normes juridiques, vont bon train.
Malgré la lettre publiée le 17 octobre, dans laquelle Mateusz Morawiecki, Premier ministre polonais, tente de « rassurer » ses partenaires affirmant que la Pologne « reste un membre loyal » de l’Union, il reprend les mêmes comparaisons trompeuses (voir EIH 14/10) avec d’autres arrêts de cours nationales, se déclarant « anxieux » de la « transformation graduelle » de l’UE en un « organisme géré centralement par des institutions sans contrôle démocratique ».
Son ministre de la justice a aussi ajouté que Varsovie comptait attaquer l’Allemagne devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur la « politisation » de ses juges constitutionnels. Celle-là même dont il conteste pourtant la légitimité.
La dimension juridique de la controverse semble dépassée par le jeu politique.
Pour résoudre la crise ouverte avec le gouvernement britannique sur les contrôles douaniers en mer d’Irlande, conformément à l’accord de Brexit, laCommission européenne a proposé mercredi 13 octobre des dispositions sur mesure.
Les dispositions sont les suivantes :
- Une solution sur mesure pour l'Irlande du Nord en ce qui concerne les denrées alimentaires, la santé des végétaux et la santé animale(à savoir les «questions sanitaires et phytosanitaires»), qui entraîne une réduction d'environ 80 % des contrôles.
- Des formalités douanières souples pour faciliter la circulation des marchandises de Grande-Bretagne à l'Irlande du Nord, soit une réduction de 50 % des formalités administratives.
- Un dialogue renforcé avec les parties prenantes et les autorités d'Irlande du Nord.
- Une sécurité continue et à long terme de l'approvisionnement en médicaments de la Grande-Bretagne à l'Irlande du Nord.
Le média français MediaPart, des médias néerlandais, allemand et italien ainsi que le site européen d’investigation Lighthouse Reports ont mené conjointement une enquête sur les lobbies productivistes et la stratégie De la ferme à la table.
Derrière ces lobbies se cache une vision de la production animale : “un modèle reposant sur l’élevage industriel, ultra-dépendantdes importations de maïs et de soja en provenance du continent américain, s’opposant à toute évolution du régime alimentaire européen, et ne cherchant aucunement à favoriser, in fine, les éleveurs sur le terrain.”